Vous sentez, vous redoutez que l’absentéisme au travail soit ou devienne un sujet d’importance majeure dans votre entreprise ?
Vous souhaitez découvrir quel degré de gravité accorder à votre absentéisme. Ou comment reconnaitre ses symptômes. Nous vous donnons notre avis sur ces questions qui sont les prémices, selon Medicat Partner, d’une bonne gestion de l’absentéisme en entreprise.
Tout d’abord, quels sont les signes visibles d’absentéisme au travail qui devraient vous alerter ?
Si vous constatez,
– des absences longues et/ou répétées de plusieurs de vos salariés ;
– une surcharge de travail pour les salariés présents (augmentation des heures supplémentaires ou des plaintes de salariés eux-mêmes ou de leur manager de proximité) ;
– une désorganisation de l’activité d’un ou plusieurs services, voire de l’activité globale de l’entreprise ;
– une augmentation des remplacements (augmentation des CDD, des contrats de travail temporaire ou d’intérim, etc ;
– une baisse de la production ou de l’efficacité d’un ou plusieurs services, de votre chiffre d’affaires global,etc.
– un besoin latent d’améliorer des conditions de travail,
Il existe une probabilité pour que votre société souffre, en effet, d’absentéisme.
Néanmoins, ces indicateurs, bien que chiffrés pour certains, ne sont pas suffisamment précis pour l’affirmer avec certitude.
Alors, quels sont les indicateurs réellement synonymes d’absentéisme au travail ?
Evidemment, vous devez calculer votre taux d’absentéisme global. On vous rappelle la formule.
Taux d’absentéisme =
(Nb de jours/d’heures d’absence sur la période retenue / nb de jours/d’heures théoriques travaillé(e)s sur la période retenue)*100
Quelle unité choisir : heures ou jours ?
Tout dépend de la facilité à obtenir les données de calcul. Par expérience, beaucoup d’entreprises décident, pleine d’ambition, de mettre en place énormément d’indicateurs très spécifiques. Puis, ces mêmes entreprises abandonnent rapidement face à la difficulté de recueillir des données chiffrées, précises et fiables. Notre conseil ? Préférez des méthodes simples et réalisables, permettant d’obtenir de premières tendances !
Quels motifs d’absence prendre en compte ?
Ce choix vous est propre. Cela dit, il nous semble pertinent d’analyser surtout les absences imprévues/imprévisibles (maladie, accidents de travail, accidents de trajet, absences injustifiées) et sur lesquelles vous pouvez agir !
Aussi, calculer le taux d’absentéisme global de votre structure est LA première étape.
Mais avant de vous lancer, tous azimuts, dans la mise en place d’actions, il convient d’affiner votre analyse !
Un absentéisme au travail élevé, certes, mais par rapport à quoi, à qui ?
Une fois votre taux calculé, vous pouvez le comparer :
– au taux national. D’après le 12ème Baromètre d’Ayming, il se situerait à 5,11% en 2019, soit 18,7 jours d’absence par salarié,
– au taux de votre région. Il existe des disparités régionales qui s’expliquent par l’âge moyen de la population, la composition du tissu économique, le taux de chômage et la flexibilité du marché du travail de votre région…
– au taux de votre secteur d’activité. Certains sont plus propices aux accidents ou dont la pénibilité des métiers est plus forte.
Cette comparaison permet de distinguer les origines de votre absentéisme inhérentes à votre région, votre secteur d’activité, de celles intrinsèques de votre entreprise.
Medicat Partner peut mettre à votre disposition un benchmark du taux d’absentéisme d’entreprises similaires à la vôtre en termes d’effectif, de secteur, de zone géographique.. Contactez-nous pour cela !
Vers une analyse plus poussée de l’absentéisme au travail…
Vous devez répondre aux trois questions suivantes afin de déterminer l’impact de l’absentéisme.
Votre absentéisme est-il :
généralisé ?
Concerne-t-il un ou deux collaborateurs isolés et gravement malades ou une multitude de salariés aux absences courtes mais répétées ? En effet, les absences très longues peuvent gonfler le nombre de jours d’absence mais, pour autant, avoir des impacts organisationnels, financiers plus faibles que des absences très courtes mais répétitives. Pour cela, on regarde la durée et la fréquence des absences, le nombre de jours d’absence moyen par salarié, on observe l’indice de Bradford (lisez notre article à ce sujet),
compressible ?
Avez-vous une marge de manœuvre sur cet absentéisme ? L’analyse des motifs d’absence croisée avec l’âge, les métiers, les services… s’avère particulièrement utile pour répondre à cette question. Celle des événements marquants de l’entreprise aussi. Par exemple, vous remarquez que depuis un changement dans l’organisation du travail, le passage en open-space d’une équipe, son taux d’absentéisme a augmenté. Ou encore depuis le changement de manager de tel service, l’absentéisme a chuté, quels enseignements en tirer ?
prévisible ?
Pouvez-vous anticiper les absences comme on peut anticiper une épidémie de grippe ? Remarquez-vous une flambée des arrêts de travail, plus de burn-out, une saisonnalité particulière de votre absentéisme selon les mois de l’année, les jours de la semaine, les périodes hautes et basses d’activité de l’entreprise… ? Calculer le taux d’absentéisme chaque mois, analyse les absences par jour de la semaine et le comparer aux dernières années permet de mettre en lumière certaines causes de l’absentéisme facilement solutionnables.
Alors, absentéisme au travail : oui ou non ?
En répondant à ces questions, vous serez en mesure de…
– savoir si vous souffrez réellement d’absentéisme ;
– si oui, d’évaluer son niveau de gravité ;
– et d’identifier, le cas échéant, vos leviers d’actions.
Vous avez des questions, appelez-nous !
Caroline Noailly Laporte, Directrice et toute l’équipe Medicat Partner.
A votre service,