Prévention de l’absentéisme, pourquoi ?
Tout d’abord, parlons davantage chiffres !
Prévention de l’absentéisme pour limiter son coût pharamineux !
En 2018, l’absentéisme coûtait 110 milliards d’euros aux entreprises françaises.
Ce chiffre, qui était de 45 milliards d’euros en 2014, a donc doublé en l’espace de 4 ans !
A titre de comparaison, 110 milliards d’euros c’est 1/6ème du PIB de la France dernier trimestre 2019 (607 milliards d’euros) ou encore près de 80 fois le déficit de la Sécurité Sociale de 2018 (1,4 milliard d’euros).
Ce chiffre, en augmentation constante depuis 2014, explose d’autant plus depuis le début de la crise sanitaire Covid-19 que nous vivons.
Et si l’on parle du taux d’absentéisme ?
Le taux moyen de l’absentéisme français était de 5,1 % en 2018 selon le 11e baromètre Ayming. Une hausse de 8% par rapport à 2017, soit 18,6 jours d’absence de plus par salarié, par an.
Sachant que les salariés français bénéficient de 33 jours en moyenne de congés et RTT par an, cela porte donc le nombre de jours d’absence total à 51,6 jours d’absences par personne, par an.
Pour une base légale de 35h, le nombre de jours théoriques travaillés en 2019 s’élèverait donc à 220 jours en moyenne. (365 jours – 104 samedis et dimanches – 8 jours fériés – 33 jours CP et RTT).
51,6 / 220 = 23,5 % … donc de façon très schématique, on vous l’accorde, les salariés français sont en moyenne à leur poste de travail seulement les ¾ du temps.
Qui est touché par l’absentéisme ?
Toutes les entreprises ! Quels que soient leur secteur d’activité et leur taille.
La France est d’ailleurs 3ème sur le podium des pays d’Europe les plus touchés par l’absentéisme.
L’association « référentiel de l’absentéisme», révèle tout de même que les secteurs du transport-logistique, commerce-distribution et du sanitaire-médico-social sont particulièrement impactés avec des hausses nettement supérieures à la moyenne.
L’équipe Medicat Partner a, par ailleurs, pu constater toutes ces années des taux d’absentéisme souvent plus élevés dans le secteur public ou dans les entreprises dont les métiers comptent de nombreux facteurs de pénibilité.
Enfin, sans surprise, depuis la crise sanitaire du coronavirus, le taux moyen a atteint des sommets. Il passe de 10 % à 40% pour les zones les plus touchées, comme en Ile-de-France par exemple.
Qu’en pensent les entreprises françaises de la prévention de l’absentéisme ?
57 % d’entre elles admettent que l’absentéisme fait partie de leurs cinq préoccupations principales.
Elles rappellent également qu’il s’agit de la seconde cause de perturbation de leur activité ! Pour pallier les absences, certaines font appel à l’intérim, aux CDD, aux heures supplémentaires, … D’autres répartissent la charge de travail sur les salariés présents, dont le niveau de stress peut alors augmenter, engendrant alors de nouvelles absences, etc.
Une absence imprévue impose de la réorganisation, engendre des coûts et, souvent, conduit, à une baisse de la productivité !
Pourtant, malgré l’importance donnée par les entreprises à cette problématique d’absentéisme (dans le TOP 5 des enjeux majeurs !), près de 60% d’entre elles admettent toujours être confrontées à des hausses de l’absentéisme depuis cinq ans.
Comment expliquer, alors, l’écart entre, d’une part, une vraie prise de conscience des entreprises quant aux conséquences de l’absentéisme au travail en France, et d’autre part, le manque de résultats probants ces cinq dernières années ?
La prévention de l’absentéisme : quoi faire et avec quels moyens ?
La bonne nouvelle, c’est que, selon l’Institut Sapiens, 2/3 des absences sont évitables. Nous avons donc devant nous une marge de progrès !
Si certaines absences en entreprise sont évidemment liées à la vie privée des salariés, à des raisons psychologiques ou encore physiques, nous savons qu’elles sont aussi dues à des défauts de management, de motivation ou de qualité de vie au travail…
Fort de ces constats, que fait-on ?
Tout d’abord, d’après l’enquête de l’association Référentiel de l’absentéisme, 83% des entreprises interrogées disent être passées à l’action (contrôle médical, entretien de retour, formation, prévention…), pour lutter contre l’absentéisme en 2018. Un pourcentage assez élevé, mais en baisse depuis 2014.
Ces dernières années, les politiques RH ont évolué et s’inscrivent dans une approche plus « bienveillante » de la gestion de l’absentéisme. En effet, on cherche, aujourd’hui, davantage à comprendre pourquoi le salarié est absent et à trouver des solutions durables. Dans ce but, les entreprises ont la volonté de favoriser la prévention de l’absentéisme, l’amélioration de la qualité de vie au travail et ainsi la performance collective.
D’ailleurs, 31 % d’entre elles disent avoir mis en place des plans de prévention des risques psycho-sociaux. Mais encore, 1/4 des dirigeants interrogés dans le cadre de l’Etude Absentéisme 2019 souhaite se faire accompagner dans la gestion de l’absentéisme pour en comprendre les causes et les leviers afin de le réduire de façon pérenne et trouver la solution.
En effet, savoir d’où l’on part permet de définir où l’on va !
Medicat Partner peut vous accompagner, contactez-nous !
Un cas d’école pour bien comprendre !
Prenons un exemple:
Une entreprise qui réalise 1 million d’euros de chiffre d’affaire avec un résultat net de 50 000 euros. Une masse salariale représentant 65 % de son chiffre d’affaires et un taux d’absentéisme de 4 %.
Son absentéisme lui coûterait 32 700 euros, soit environ 65% de son résultat net.
Sa rentabilité pourrait augmenter de plus de 10 %. Elle passerait à 61 000 € avec une baisse d’un tiers de son taux d’absentéisme.
En conclusion,
L’absentéisme est, sans l’ombre d’un doute, un levier considérable de la performance économique des entreprises.
Il peut représenter une source de rentabilité non négligeable. Les dirigeants et les directeurs financiers semblent en avoir de plus en plus conscience. Tout comme le gouvernement, qui s’est intéressé de près à ce sujet ces derniers mois.
Mais cet enjeu doit maintenant être traité dans les entreprises par la mise en place de mesures concrètes. En effet, nous avons vu que l’absentéisme augmente depuis des années… Nous savons que les entreprises ont conscience des conséquences graves qu’il implique et pourtant elles sont de moins en moins nombreuses à passer à l’action.
Ce que nous en pensons chez Médicat Partner !
3 constats :
- l’absentéisme a de multiples origines et il existe tout autant de solutions différentes à mettre en place, simultanément, pour le réduire.
- les actions à mettre en œuvre semblent parfois éloignées du problème d’absentéisme de base, difficiles et longues à mettre en œuvre, exigeantes en termes de ressources (temps, humaines et argent)
- la priorité est souvent donnée à des projets d’investissements dont les effets sont directement bénéfiques à la productivité de l’entreprise.
Aussi, face à la difficulté des projets de baisse de l’absentéisme et à leur effet moins direct (mais néanmoins très important) sur la productivité de l’entreprise, ces dernières s’engagent plus difficilement dans la lutte et la prévention de leur absentéisme.
Or, la maîtrise de l’absentéisme, la performance individuelle et collective des collaborateurs et celle de l’entreprise sont des sujets très liés et totalement corrélés !
Alors, si vous souhaitez vous lancer à votre tour, en tant qu’experts du sujet depuis 30 ans, nous sommes là pour répondre à toutes vos questions, échanger avec vous et vous accompagner dans vos démarches, contactez-nous !
Vous pouvez également vous rendre sur nos autres articles en lien : L’absentéisme en entreprise, quelles solutions pour quels objectifs ? L’entretien de ré-accueil ou entretien de retour
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Sources :
- Enquête 2018 de l’association « référentiel de l’absentéisme ».
- Le 11e baromètre de l’absentéisme
- Malakoff Médéric Humanis Etude Absentéisme 2019
Kévin Teplier et Caroline Noailly Laporte
L’équipe Medicat Partner.
A votre service,